Viva Colombia!

3 semaines passées sur les routes grandioses de Colombie et finir 3 jours dans une chambre glauque à Bogota sous la pluie… Bravo, on aurait pu mieux se débrouiller pour finir notre séjour.

Quoiqu’il en soit, ça nous laisse du temps pour réfléchir, écrire et … bien sûr glander un peu! Depuis le dernier post, nous avons passé quelques jours à Medellin (fief de feu Pablo Escobar), Carthagène des Indes et dans une grande cabane dans la jungle près de Tayrona.

3 lieux, 3 ambiances !  Sans rentrer dans le classique « on a fait ceci, on a visité cela, et patati et patata », voici ceux que l’on retire de ce pays au grands contrastes.

Prenons Medellin, ancienne ville la plus dangereuse du monde. Il y a quelques années, il était impensable de se balader ne serait-ce que dans le centre historique pour nous petits gringos. La ville est en plein changement et les habitants en sont fiers. C’est une des villes les plus dynamique du pays, avec un métro impeccable (le seul du pays !), une ambiance décontractée avec de la musique et danse sur les grandes places, les églises côtoient les femmes de joies ce qui est pratique pour confesser ses péchés, un maire anti-corruption, et de nouveaux touristes qui affluent pour observer les œuvres de Botero (car oui la ville n’a que très peu de monuments hormis ses statues). Aujourd’hui, on peut dire qu’elle fait partie des villes qui ont ce je-ne-sais-quoi dans l’âme. L’envie de tourner la page sur les années noires est très présente lorsqu’on discute avec des Colombiens. La ville est sale et très bruyante, mais il s’agit à présent d’un modèle au sein du pays.

Nous avons donc également passé quelques jours dans la jungle du nord, près du parc Tayrona, chez Javier et Ingrid. Les Tayronas furent les premiers habitants d’Amérique du Sud à faire l’agréable rencontre des conquistadors Espagnols, bien sûr ils furent très vite rayés de la carte. Pour s’y rendre matin et soir, il faut soit traverser le pont suspendu de la mort, il manque quelques planches, soit traverser une large rivière pied nus. Nous choisissions chacun un chemin en fonction de nos préférences et/ou phobies. S’ensuivent 20mn de marches dans la jungle, avec 3 autres rivières à traverser et autant de fois pour se déchausser et enfin tomber sur leur maison en bois en haut d’une colline. Nous sommes arrivés de nuit et avons fait le trajet pied nus la 1ere fois bien entendu.

Lui est un excité de la vie, ressemblant à Hector Salamanca dans Breaking bad, adjoint au maire de Santa Marta et si captivant lors de ses envolées fantastiques sur des sujets comme la drogue en Colombie, la production de café,  ainsi que  sur le problème des milices armées comme les Farcs. Il nous accueille chaque soir avec un shot d’Aguardiente, une eau de vie anisée nous rappelant l’anisette du sud. (Ha nostalgie !) Elle s’occupe de la grande cabane, ou de la petite maison, ça dépend de quel côté on se place. Elle temporise aussi le Javier lorsqu’il part trop loin et que plus rien ne l’arrête dans ses argumentaires, ce travail lui prendrait presque plus de temps que gérer la Posada (guest house). Bref : ils sont attachant et nous y serions bien resté une bonne semaine de plus. Imaginez : se faire réveiller par le bruit des toucans et apprendre à fabriquer du chocolat à part de graines de cacao fraichement tombées de l’arbre, ça donne envie non?

Ce bon vieux Javier, dans une de ces envolées, nous confia qu’il était très pessimiste sur l’avenir de la Colombie. La production de poudre blanche a été multipliée par 2 en à peine 3 ans. Le pays s’ouvre depuis peu au tourisme, et devant ce flot  de plus en plus puissant, les  Colombiens n’arrivent pas à bien gérer ces nouvelles rentrées d’argent. Les infrastructures n’y sont pas et les zones touristiques deviennent de vrai parcs d‘attraction. Leur histoire s’écrit actuellement, c’est certain.

Malgré tout cela, nous aimons beaucoup la Colombie, surtout pour la facilité d’être acteur et non spectateur de son séjour.

3 semaines sont trop justes, il faudrait bien 2 mois pour vraiment commencer à connaître le pays. Nous avons nos billets d’avions pour le Costa Rica et nous finissons donc notre tour d’Amérique du sud à Bogota. Un petit diner chez Vanessa, une copine de Marion expatriée ici, avec au menu de nouvelles histoires fascinantes. On l’embrasse et merci pour cette super soirée !

Nous quittons donc l’Amérique du Sud, avec pleins de souvenirs et l’impression d’avoir déjà commencé le trip il y a une éternité, 5 mois et demi déjà. Malgré le sentiment d’avoir survolé quelques pays comme l’Equateur, le Pérou ou la Bolivie, nous sommes heureux du trajet effectué. Nous prévoyons déjà de revenir dans certains pays plus tard : Colombie et Nord du Brésil.  A présent, la deuxième partie commence avec bientôt San Francisco et l’Asie et vous l’aurez compris, le Costa Rica.

Les Tops et flops :

Top : Nous retrouvons à Medellin, nos amis Suisses-buveurs-de-bières rencontrés à Buenos Aires, Tobyas et Rebecca, pour fêter les 30 ans de Marion ! La dernière fois que nos chemins se croiseront cette fois ci.

Flop : Nous nous sommes aperçu qu’il manquait quelques petites choses comme une casquette ou un disque dur externe après un vol interne en Colombie. Les boules. Mais promis Nico n’a rien perdu 

Lorenzo le coco

30ans de Marion avec nos amis Suisses et un francais

Le pont que t'as peur de prendre pour rentrer chez toi...

...Ou si tu as le vertige, tu prend la riviere

Atelier cacao avec Javier