Le Trans-Equatorien pour Bogota !

Hola, qué tal ? como te llamas ? (Haaa les années lycées J)

L’idée de partir longtemps, c’est de se laisser un maximum de place pour l’imprévu ou les changements de programmes. C’est pour cela que nous ne prévoyons pas trop à l’avance les trajets que nous allons suivre. Il y a des bonnes surprises, et des moins bonnes.

Pour rejoindre le Costa Rica depuis le Pérou, on regarde les billets d’avion un mois avant et paf : mauvaise surprise, c'est totalement hors budget !

Un plan B s’impose, nous allons rejoindre le Costa Rica en passant par l’Equateur et la Colombie et depuis Bogota, les billets sont bien plus attractifs. Voilà notre bonne surprise : nous avons 3 semaines pour nous y rendre et visiter des pays non prévus au programme.

D’ailleurs qui connait l’Equateur ? Pas la ligne du milieu du monde, le pays bien sûr. Je veux dire, on peut les apercevoir parfois au foot à la TV ou tomber sur ce pays au jeu des capitales mais voilà bien un pays dont on parle rarement.

En bons occidentaux ignares, nous nous attendions à voir un pays peu développé et la jungle recouvrant 99,99% du territoire en fourchette basse (oui même jusque dans les maisons c’est dire).

Alors effectivement durant la semaine passée en express dans ce pays, nous avons eu de la pluie tropicale chaque jour, mais l’Equateur fut une bonne surprise. Montagnes, jungles, plages, villes coloniales, il y en a pour tous les goûts. Les routes passent pour être les meilleurs que nous ayons empruntés jusque-là et la population parait moins dans le besoin matériel que certaines régions en Argentine par exemple.

Nous n’avons bien sûr pas eu le temps de tout faire ; un saut par une ville nommée Cuenca, très belle au passage puis nous avons surtout scotchés à Baños quelques jours, la ville des cascades. 30km de vélo (en descenteJ) au programme de la ville, les chutes d’eaux jusqu’au Paillon del Diablo la dernière cascade XXL du chemin et randonnés ! La ville est impressionnante en elle-même, la photo ci-dessous donne l’impression qu’elle peut tomber dans la falaise d’un moment à l’autre.

D’ailleurs, pour demander un billet de bus, astuce : ne faites pas comme Nico toujours en recherche de son espagnol: au terminal de bus « un ticket pour los Baños, por favor », alors ça c’est un ticket pour les toilettes…. Un ticket pour « Baños » suffit largement. J

Cette parenthèse Equateur se clôture pour la frontière Colombienne, et un nouveau coup de tampon sur les passeports. YES !

Et là ça devient Rock n’roll. Nous n’aimons pas trop descendre les pays ou les villes que nous traversons parce que tout est histoire d’expériences de chacun et de feeling ; surtout quand la Colombie traine déjà une réputation assez lourde. Mais pour cette fois on ne va pas se priver !

On traverse la frontière non sans mal, et après moult bus et autant de Fangio dans les routes de montagnes, nous débarquons à Pasto que les guides de voyage nous vantent si bien…. En sortant du bus, la zone. Ambiance ça craint, on va s’éloigner très vite. Nous faisons la rencontre de plusieurs mecs bourrés en chemin nous suivant, des toxicos à pustules, et trouvons un hôtel avec vue panoramique sur deux types, des tessons de bouteilles à la main, prêt à s’étriper. Sympa la Colombie !! Tu verras ! Le centre-ville ne vaut pas mieux, prostitution dans les rues glauques et même notre hôtel à essayer de nous arnaquer. On ne s’y sent pas du tout en sécurité! En fin de journée : une belle pluie pour terminer le tableau ! Bon ben nous allons nous regrouper dans notre chambre et nous réorganiser pour une contre-offensive : Colombie nous voilà !!

Nous sommes bien conscient que tout ne peut pas être rose en Amérique du sud, et nous avons traversé plusieurs quartiers assez chauds auparavant dans différents pays, mais pour une ville conseillée aux voyageurs, nous sommes tombés de bien haut. Nous partons dès le lendemain pour Popayán, normalement la deuxième plus belle ville du pays. Et là, surprise : l’arrêt de bus est presque sympa, et les gens nous parlent en souriant. Nous déposons nos sacs à l’auberge de Lydia, une vieille dame peu loquace mais toujours souriante, puis partons à la découverte de la ville coloniale avec les murs et les maisons blanches, les habitants ont l’air très fier de leur ville en plus d’être très abordable ! Nous sympathisons avec un pizzaiolo au coin de la rue. Le moral est de nouveau en hausse.

A coté de Popayan se trouve un village du nom de Sylvia. En 1h de bus zigzag-montagnes-nausées nous pouvons y être. C’est aujourd’hui jour de marché et la particularité ici c’est que les indigenes Guambianos très nombreux et très attachés a leur culture viennent de la vallée y vendre leurs légumes et panchos. Ils ont un look impossible pour la France, mais c’est assez stylé en réalité : chapeaux melons pour les hommes comme les femmes, coupe de cheveux retros, godilleaux aux pieds et panchos de couleurs bleux vifs, ainsi que la peau burinée par le soleil, en un mot : Photogéniques. L’envie de les prendre en photo avec leur look « steam-punk » est tentante mais nous n’en ferons rien pour limiter au maximum les traces que nous pouvons laisser derrière nous. Nous y faisons quelques négociations bon enfant autour de panchos (qu’on mettra certainement jamais), une gamelle de boeuf facon pot au feu dans la « cafet’ » du coin (photo ci-dessous) et dégustation du café rouge dans une gargote n’ayant que très rarement rencontré de gringos.

Les sacs de nouveaux sur le dos, nous prenons direction la ville de Pablo Escobar, vous avez deviné ?

Top et flop:

Top: Marion s'assied sur le lit de notre nouvelle chambre, les pieds se cassent, et le lit est éventré. "Mais je te promet, j'ai perdu du poid depuis le départ!!" Nous recuperons la Suite tout confort de l'Auberge au même tarif héhé

Flop: Après les 30km de vélo, on pense aller se relaxer aux sources d'eau chaude de Banos. "Heu j'ai perdu mon maillot de bain je crois..." La liste s'allonge et le sac s'allege pour Nico.